AGRICULTURE.

L’activité la plus noble de l’être humain a été, est et restera toujours le travail de la terre. Mais le citadin, et même l’agriculteur, ont-ils encore conscience de cette vérité?
Les campagnes se vident. Les terrains à l’abandon se multiplient.
Une sourde angoisse assaille ceux qui ne peuvent se résoudre à traverser une campagne désertée.

Si l’impact de la monoculture a marqué profondément la nature, la course à la productivité a, elle, tourneboulé le cœur du paysan.
L’inquiétude du lendemain a remplacé la légendaire sérénité de celui qui, accroché à son terroir, savait toujours trouver une solution pour satisfaire ses besoins essentiels.
Actuellement, nous le savons, de nombreuses régions exploitent au mieux leurs spécificités pour offrir des produits agricoles dans des conditions tout à fait concurrentielles sur le marché mondial.
Mais, ailleurs, les derniers paysans sont-ils devenus une espèce en voie de disparition? Leur déchéance est-elle programmée?
Les liens entre citadins et ruraux sont-ils définitivement coupés?

Nous ne pouvons, nous ne voulons l’admettre. Nous sommes persuadés que les solutions de ce problème, comme de tous ceux qui assaillent notre société dépendent du renouveau d’un certain état d’esprit:
La renaissance de véritables relations entre tous les citoyens.
Chacun en effet commence à évaluer les dégâts provoqués par un individualisme forcené, exacerbé par une société qui a fait la part trop belle à la technique.
Les besoins matériels sont essentiels pour l’être humain, mais ce dernier doit aussi avoir un rôle valorisant dans la société.
Le réflexe corporatiste est prêt à s’évaporer si un nouveau langage, de nouveaux objectifs alliant solidarité et responsabilité des citoyens, guident notre société.

Les problèmes sont simples à évaluer.

Il faut:

* redonner au travail manuel en général, et à celui de la terre en particulier, ses lettres de noblesse.
* recréer des liens personnels entre citadins et ruraux.
* harmoniser toujours mieux l’activité humaine avec la nature.
* produire plus de richesses pour que l’individu, et donc la société dans son ensemble, en tire profit.

Les objectifs de l’Association CITAGRI s’inscrivent dans cette logique.

CITAGRI.

 

Une voie pour relier ville et campagne.

OBJECTIFS:

1) Proposer aux exploitations agricoles menacées de disparition, la création de liens étroits et personnels avec des citadins, prélude à des échanges commerciaux suivis. La famille rurale aura ainsi les moyens de vivre de son travail.

2) Responsabiliser les citadins sur l’avenir de la campagne et les agriculteurs sur l’environnement.

3) Faciliter le retour à la terre pour les personnes souhaitant reprendre ou créer une exploitation agricole.

4) Promouvoir des méthodes culturales respectant l’environnement en faisant appel tant au savoir des anciens qu’aux plus récentes découvertes de la science.

5) Mettre à la disposition des exploitants agricoles, et des responsables de la promotion d’un produit agro-alimentaire spécifique, les compétences des Universitaires soutenant notre action.

MOYENS :

1) A chaque demande d’une famille d’exploitant agricole, l’association se charge de la mettre en relation avec un groupe de familles citadines (consommateurs de produits du terroir de qualité et de séjours de vacances).

2) Utiliser des méthodes d’exploitation nécessitant de faibles investissements, économes en eau et en matières premières.

3) Rendre le projet CITAGRI suffisamment ouvert et convivial pour que tout organisme, officiel ou non, tout individu ait la possibilité d’apporter librement ses compétences et sa contribution à l’amélioration du bien-être général.

ACTIVITÉS DE  » CITAGRI  » :

1) Donner aux agriculteurs qui le souhaitent des conseils pour orienter leur production vers la polyculture. Les aider à trouver une clientèle sûre (par exemple comités d’entreprises) pendant la période de transition en attendant le moment où ils seront en mesure de répondre à la demande d’un groupe cohérent de familles citadines.

2) Mettre en contact des citadins et des agriculteurs par divers moyens: opérations médiatiques (radios, télés, journaux), service télématique, journal de l’association, agences pour l’emploi, mairies, organisations agricoles, etc. Un responsable sera chargé de coordonner un groupe d’environ 15 familles citadines (d’un immeuble, d’un lotissement, d’un quartier, d’une entreprise, d’un club ou d’une association). Ces familles devront consacrer une partie de leur budget alimentaire ( 1/3 environ) à l’achat de produits agricoles (fruits, légumes, œufs, volailles etc…etc…) de qualité, en direct et à prix préférentiels directement à la ferme qu’ils auront choisie.

3) L’Association aura donc la charge d’aider à la conversion des exploitations agricoles. Les aides seront limitées dans le temps (2 ans maximum) et remboursables. Cette période sera suffisante pour arriver à une autonomie totale.

4) L’Association CITAGRI établira avec les intervenants des prix fixés pour une année. Ces prix seront intéressants par rapport au tarif du commerce traditionnel, surtout au regard de la qualité. Ce réseau de vente parallèle ne sera pas un véritable concurrent pour le commerce habituel. Au contraire, il permettra de générer plus de richesse, donc plus d’activité. L’association négociera des tarifs préférentiels pour le transport des colis, en passant des accords avec des entreprises de routage, ou même la SNCF. De grands réseaux de distribution pourraient autoriser leurs chauffeurs, en échange d’un dédommagement, à compléter un chargement pour des adhérents de CITAGRI. Le serveur télématique permettra ainsi de mieux rentabiliser le transport routier.

5) Un centre pilote doit être installé, dans la Drôme. Cette exploitation servira pour la formation et l’information des participants à l’opération, mais également du public.

6) Une formation à la connaissance des variétés anciennes sera dispensée. Bien entendu, au fur et à mesure de l’extension de notre réseau, cette activité sera étendue aux autres régions françaises. Cette formation est destinée en premier lieu aux agriculteurs, mais aussi aux consommateurs pour les inciter à découvrir avec plaisir des variétés aux goûts et aux formes peu ordinaires.

7) Pour les responsables de productions spécialisées qui n’ont pas les moyens d’assurer leur promotion, l’association réunit les compétences des scientifiques de l’université qui soutiennent notre action et des agriculteurs par la mise en place d’un projet complet de communication.

8) Un responsable par « bassin de vie » coordonnera l’activité d’un groupe de fermes. Il servira de relais avec l’association et pourra gérer, par exemple, la mise en commun de matériel et d’installations.

9) Des fermiers, ayant des activités complémentaires, pourront se réunir pour proposer un plus large éventail de produits aux citadins. Chaque fermier sera en relation directe avec « son » groupe de familles. Il sera responsable des expéditions. Les fermiers établiront entre eux le système d’échange de marchandises qui leur semblera le meilleur.

PRINCIPES DE » CITAGRI »:

Quelques règles essentielles seront toujours respectées:

– Les liens devront être personnels entre les citadins et les agriculteurs. Donc il n’y aura pas de coopérative pour grouper les achats ou la distribution. Le contrat est basé sur des engagements réciproques dans le cadre d’une interdépendance librement choisie: des produits et des services de qualité d’un coté, leur achat régulier de l’autre.

– Les agriculteurs devront obtenir l’autonomie financière le plus tôt possible et ne pourront plus, par la suite, prétendre à aucune aide. Ils devront gagner la confiance des citadins par la qualité de leurs produits et des services proposés dans leurs chambres d’hôtes. L’agriculteur conditionnera lui-même les livraisons, par famille.

– Les citadins devront respecter leurs engagements en consacrant une partie de leur budget
alimentaire à l’achat de produits venant de la ferme. C’est leur intérêt immédiat (qualité – prix), et à venir. En effet, cette activité assure l’entretien de leur cadre de vie et permet la diminution du chômage. Dans la mesure du possible, ils devraient également prévoir des séjours de vacances à la ferme.

– Citadins et agriculteurs seront libres par la suite d’utiliser ou non les services de CITAGRI, ou de faire partie de l’association.

TECHNIQUE:  …/…

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