L’Arnaque de la dette
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Toujours le même mensonge du remboursement…
Ça y est la campagne présidentielle a commencé et il recommencent à nous prendre pour des jambons avec leur histoire de dette. Pas une intervention de Fillon ou de Macron sans qu’ils en parlent. Toujours le même discours culpabilisant : «on vit au-dessus de nos moyens» ou encore «il faut faire des économies pour rembourser la dette» ou pire «c’est l’avenir de nos enfants qu’on massacre». Une bonne fois pour toutes : c’est complètent faux!La dette existe mais elle est complètement normale et nécessaire!
La dette c’est l’investissement!
Dire que le budget d’un état doit être à l’équilibre c’est complètement faux, ledéficit fait partie du fonctionnement d’un état. L’état doit assurer l’équilibre courant. C’est-à-dire que ses dépenses courantes: les prestations sociales, les retraites, la sécu, la paye des fonctionnaires et le reste, doivent être égales à ses recettes courantes: les taxes, les impôts… Maisl’investissementest en plus et on le compte dans les dépenses tous les ans et c’est ce quifait le déficit naturel d’un état. Par exemple financer des autoroutes partout en France ça ne se fait pas en augmentant d’abord les impôts et après on construit. On construit d’abord, ça fait donc un déficit, la nouvelle infrastructure va générer plus d’activité dans le pays donc plus de recettes fiscales et on verra dans un second temps pendant leur utilisation ce qu’il faut faire avec équilibrer les fonctionnement.
C’est même écrit dans le traité de Maastricht…
Déjà première chose qui met la puce à l’oreille du fait quel’état doit avoir un déficitet que la dette ne doit pas être remboursée, c’est le traité de Maastricht. Il donne des plafonds de dette:3% de PIBde déficit annuel et60% de PIBde dette publique. Donc bizarrement, qu’un état ait une dette et soit en déficit ça à l’air tout à fait normal. On nous reproche par contre en France que le déficit est à 4% du PIB et la dette totale à 100% du PIB.
La dette c’est aussi la monnaie nécessaire aux habitants
La dette de la France ça n’est pas de l’argent qu’on a emprunté à M. Cetelem pour payer la sécu ou les allocations chômages ou les retraites ou les fonctionnaires comme on veut vous le faire croire. La dette c’est la seule manière pour l’état d’augmenter la masse de monnaie dont a besoin son pays pour fonctionner.
Il faut plus de monnaie quand il y a plus de monde
Entre 1950 et 2010, la France a gagné 25 millions de personnes. Autant de monnaie qu’il a fallu rajouter à l’économie pour leur permettre d’être payés et de faire leurs achats, de participer à l’économie en fait.
Il faut plus de monnaie quand le niveau de vie augmente
Entre 1950 et 2010 la vie a changé.Dans la société actuelle, les gens ont une voiture, des appareils électroménagers, des appareils électroniques bref la masse de monnaie que chacun utilise tous les jours a énormément augmenté.
Avant y avait pas de dettes parce qu’on créait nous même la monnaie!
On entend aussi des raisonnements complètement faux qui disent qu’on est en déficit depuis 1973, l’année de la première dette. C’est Faux.Avant 1973, l’état français faisait aussi des investissements et donc du déficit, maiscomblait le déficit en rajoutant de la monnaie en provenance de la banque de France. La loi de 1973 a été mis en place par Giscard sur demande de Pompidou qui arrivait directement de chez Rothschid (ça vous rappelle rien dans les candidats actuels?). Elle avait pour but de remplacer les accords de Bretton-Woods qui ont fini en 1971 et donnaient comme rôle au F.M.I. de contrôler la création de monnaie des états.
En 1973 les banques d’affaires sont devenues les gendarmes de l’état français
Laloi de 1973dit que l’état ne peut plus demander à la banque de France de créer de la monnaie, il ne peut faire que desemprunts à des banques privéespour faire ses investissements. On invente donc à ce moment le principe de dette de l’état.Le nouveau gendarme devient donc le marché des grandes banques privées, il décide de prêter que si le déficit lui semble légitime (qu’il va rapporter plus tard).
Vous remarquerez que si on fait un emprunt, y a des intérêts. Donc si on rembourse tout avec les intérêts, y a moins d’argent un circulation. Y a un trou, et ce trou comme on peut pas créer de la monnaie pour le combler, bah faut réemprunter, avec intérêt, ça refera un trou etc. Etc.
C’est comme ça que la dette augmente chaque année. Non pas parce que tous les ans le budget est déséquilibré mais parce qu’avec ce système d’intérêts on n’aurait pas assez de monnaie en circulation si on remboursait.
Sauf que le gendarme est complice
Les banques ont investi toutes les institutions
Leprésident de la commission européenne M. Junckernous arrive directement du Luxembourg, il a été mis en cause dans l’affaire desLuxLeakspour les petits arrangements de défiscalisation organisés dans son pays. Sonprédecesseur M. Barrosoa tellement bien géré la crise (du point de vue des banques) qu’il a obtenu un poste chezGoldman Sachs(les plus gros responsables de la crise) juste après son mandat. Leprésident de la banque centrale européenne M. Draghinous arrive directement de chezGoldman Sachs. Pompidou venait de chez Rotshild, la plupart des élus sont conseillés par des types de la finance.
Les huiles de l’administration négocient leurs places dans les banques
De l’autre côté, en France une bonne partie desresponsables des grandes banques françaises viennent de l’état, ils ont fait polytechnique, l’ENA, ont bossé aux impôts et dirigent nos banques.
Sauf que le gendarme triche
La fraude fiscale est organisée entre banques et état
La France paye desintérêts discutables aux banques, 40 milliards par an, juste pour faire le gardien des comptes publics. Mais en plus un rapport du sénat de 2012 nous dit qu’il y aau moins 30 milliards d’euros par an d’évasion fiscale. Un rapport du syndicat Solidaires finances publiques l’évalue à 80 milliards. Cet argent qui échappe aux impôts de façon frauduleuse est entreposé dans des banques complices de la situation. On en retrouve des bouts à chaque affaire style panama papers.
La dette au service des paradis fiscaux
Quand l’état emprunte aux banques, c’est en signant une obligation. En ce moment les obligations durent 7 ans, chaque année elles rapportent et son détenteur récupère toute la somme à la fin.Les banques vendent ces obligationsà leurs clients pour gagner de l’argent tout de suite et pas attendre 7 ans. L’acheteur lui il n’est pas forcément français certains ont leurcompte dans des paradis fiscaux, la dette aussi ça arrose les paradis fiscaux. 80 milliards c’est plus que le déficit annuel de la France, si le pays allait chercher cet argent il gagnerait de l’argent.
Comment peut-on penser que les grands pontes des impôts qui rêvent d’une place au sommet des grandes banques vont les menacer?
Sauf que le gendarme est intouchable quand il vole
Après la crise de 1929, les banques ont été muselées, jusqu’en 1929…
La grosse crise de 1929 avait marqué les esprits et les états s’étaient mis d’accord pour empêcher les banquiers d’avoir trop de pouvoir. La loi la plus marquante c’est celle deséparation des banques de dépôt et des banques d’affaires en 1933(banking act). Les banques de dépôt vous les connaissez, vous déposez de l’argent sur un compte en banque et la banque se sert de votre argent pour faire des prêts à d’autres personnes. Mais il y a un autre type de banque, la banque d’affaire. Pour jouer avec, il vous faut quelques millions d’euros de côté. Il y a peu de chance que ça soit votre cas. Dans ces banques d’affaires vous achetez de produits financiers qui sont des paris. Vous achetez et vous espérez qu’ils vous fassent gagner de l’argent. Pour vous attirer à jouer, les banquiers inventent en permanence des nouveaux produits, des paris de plus en plus pourris.En 1999 la loi de séparation des banques est abrogée.
Moins de 10 ans plus tard, la crise des subprimes
En2008 c’est la crise des subprimes, tout les paris détenus par tous ceux qui ont joué, les riches, les fonds de pensions ne valent plus rien et ne rapporteront rien. Sauf que comme les banques de dépôt et les banques d’affaires sont fusionnées, quand les parieurs perdent, les économies de ceux qui n’ont pas joué sont perdues aussi. Les nôtres quoi. Donc elles ont dit aux états, pas le choix, vous devez nous sauver.La France a avancé 360 milliards pour les sauver. 360 milliards qu’il a fallu emprunter sur les marchés financiers etqui ont fait exploser la dettefrançaise à partir de 2008.
Le sauvetage des banques s’est fait sans aucune contrepartie ni régulation
Le plan de sauvetage c’était le moment de reprendre le contrôle de tout ça 360 milliards oui on vous sauve mais c’est fini les conneries maintenant c’est nous les boss! Du coup on les a sauvé et en contrepartie, rien.Pas une loi, pas de séparation, pas de contrôle, rien.
Sauf que le gendarme ne fait même pas son boulot
La dette c’est l’investissement. Sauf quedepuis 10 ans il n’y a plus d’investissement. Il faut bien emprunter pour payer les anciens intérêts puisqu’on ne peut pas créer de monnaie. Mais le gouvernement Hollande empruntait plus que ça.Le CICEpar exemplen’est pas un investissement, il a pourtant été payé par emprunt. Les banques privées auraient dûrefuser de prêtercar ce déficit est illégitime. Elles ne le font pas car elles sont de mèche avec un état qui arrose les puissantes multinationales et les banques elles-mêmes. Ce système permet aux banques de déréguler les états à leur profit en plus de tout le reste. Ils servent à quoi les intérêts du coup?
Il faut virer le ripoux
Il est grand temps de changer le système, le pays n’a pas besoin des banques privées pour fonctionner. Tant qu’elles auront ce pouvoir, elles décideront de notre avenir.La Banque Centrale Européenne doit devenir l’organisme de création de monnaie au service des états. Et non plus l’assurance de la domination des banques privées face aux états. Il faut donc en finir avec le loi de 1973 et ses dérivées européennes immédiatement. Le système fonctionnait sans cette loi, il refonctionnera si on l’enlève.
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réponses à vos questions sur lesvidéos
Publié lenovembre 5, 2011parazyx1986
Merci à tous pour vos remarques et vos encouragements, je vais tenter ici de répondre à des questions, contre-arguments qui m’ont été posée.
«Quel est le rôle des agences de notation dans tout ça?»
Les agences de notations sont sensées évaluer la solvabilité des pays emprunteurs, autrement dit évaluer leur capacité à rembourser. Cela n’a aucun sens puisque pour pouvoir rembourser, les pays doivent emprunter plus. Les banques et les personnes ayant des actions suivent de près ces notes. Les actionnaires ont tendance à mettre leur argent dans les banques qui ont prêtés aux états les mieux notés. Si un état voit sa note baisser, toutes les banques qui ont prêté à cet état risquent de perdre leurs créanciers, les gens vont changer de banque. Ces banques vont donc perdre de l’argent. Le problème actuel est que ces agences de notation sontcôtéesen bourses et possédées par des banques,notamment par Goldman Sachs. Cette banque a donc le pouvoir de décider de la note des états en faisant pression sur les agences et donc décider de qui va perdre ou gagner sur le marché des emprunts aux états.
«L’inflation de 1973 n’est pas due au nouveau système d’emprunt mais au choc pétrolier.»
C’est vrai, d’ailleurs dans ma vidéo je dis juste que le nouveau système n’a pas protégé notre économie de l’inflation, pas qu’il l’a créée. Le système en place ne régule pas le problème de l’inflation pour deux raisons. La première c’est qu’il n’impose pas d’emprunt limite, l’état peut continuer de s’endetter en enrichissant les banques autant qu’il veut. La seconde c’est qu’une impression de billets un peu trop forte va certes faire de l’inflation, mais beaucoup moins qu’une élévation brutale du prix des matières premières ou des sources énergétiques. Bref les pics de l’inflation pour des pays «raisonnables» ne sont pas dus à des abus mais à des phénomènes étrangers, les deux chocs pétroliers en sont la preuve.
«La dette a explosé dans les années 1980 avec le gouvernement socialiste qui a fait de gros emprunts pour payer des vacances et des retraites.»
Oui, le gouvernement en place dans les années 1980 a élevé le niveau de vie des français en faisant des emprunts. Le nouveau système n’empêche donc absolument pas les états de faire les emprunts qu’ils veulent. Il n’est donc en aucun cas régulateur.
«Quand vous dites qu’il faut injecter de l’or quand il n’y en a pas assez, c’est faux car s’il n’y a pas assez d’or, les prix vont baisser.»
Imaginons que les prix baissent parce qu’il n’y a pas assez d’or. Les salaires vont également baisser pour se conformer à la nouvelle économie. Tous ceux qui ont des emprunts en banque ne pourront donc plus les rembourser. Il va donc y avoir une crise. La baisse des prix (déflation) n’a jamais lieu car elle n’est pas gérable.
«Vous oubliez de dire que les banques créent de la monnaie en faisant des crédits.»
C’est vrai mais c’est l’état qui décide. En effet quand vous déposez 100€ dans votre banque, la banque va pouvoir prêter 100€ à une autre personne. Cette personne va pouvoir dépenser ces 100€, et vous aussi vous possédez quand même 100€. On vient de passer grâce au prêt de la banque d’une économie qui comptait 100€ à une économie qui en compte 200. La banque a «créé» 100€ avec son prêt. Ces nouveaux 100€ vont pouvoir atterrir dans une autre banque qui va accorder un prêt etc… Néanmoins pour que les banques ne puissent pas créer une infinité de nouveaux euros avec les emprunts, elles n’ont pas le droit de prêter la totalité de l’argent déposé chez elles. Actuellement elles sont obligées d’en garder 5% (taux de réserve), un savant calcul montre que, au maximum, le nombre d’euros créés par les banques est 20 x le nombre d’euros édités par la BCE. C’est donc le nombre de billets édités par la BCE au départ qui fixe le nombre de billets en circulation et pas le bon vouloir des banques.
«Si les états ont le contrôle complet de leur monnaie, ils peuvent faire marcher la planche à billet, en éditer plein et faire de l’hyper-inflation, donc créer une crise.»
C’est vrai mais historiquement jusqu’en 1972 quand la France avait le contrôle de sa monnaie, elle ne l’a pas fait. Depuis la loi de 1973, elle ne s’est pas gênée pour faire marcher la planche comme cela l’arrangeait qui à créer de l’inflation. Le système actuel crée des problèmes sans en régler.
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premiers pas pourcomprendre
Publié leoctobre 27, 2011parazyx1986
Ce qui va suivre ne constitue pas un cours d’économie, mais juste un éclaircissement qui peut permettre de comprendre les bases de la grande entourloupe du moment : la crise de la dette.
Au début : l’or
Revenons un peu en arrière, les gens faisaient leurs achats en pièces d’or. C’est la Banque de France qui frappe les pièces de monnaies qui vont servir de moyen de paiement en or. Elle contrôle le nombre de pièces en circulation.
Puis les billets
A partir du XIXe siècle, on commence à éditer les premiers billets et en 1876 on décide que tout l’or de France sera stocké à la Banque de France et l’équivalent en billets sera émis, c’est le principe de l’étalon or, chaque franc est échangeable contre son poids d’or, la Banque de France n’imprimera pas 1 Franc de plus.
Y aura-t-il toujours assez d’or?
L’ennui de ce système c’est que si la richesse au sein de notre pays augmente, grâce aux nouvelles technologies, à la diffusion du savoir, aux progrès en tout genre, on aurait besoin de plus de monnaie pour que les échanges de plus en plus nombreux puissent se faire. Or avec ce système on ne peut pas à moins de trouver plus d’or… Prenons un exemple : on a un pays où il y a neuf agriculteurs et un fabricant d’outils. Chacun d’entre eux possède 10 francs, il y a 100 francs dans l’économie, ils s’achètent et vendent leurs produits de façon à ce que tout le monde mange et puisse utiliser des outils. Si à un moment le fabricant invente un outil beaucoup plus performant qu’il voudrait vendre 200 francs il ne peut pas, il n’y a juste pas assez d’or.
Laissons tomber l’or…
A partir des années 30 on laisse tomber la convertibilité, la Banque de France se débrouille pour éditer le nombre de billets qu’il faut, ça tombe bien les avancées technologiques sont légion et c’est pas près de ralentir ! Pour que l’état mette sur le marché ces billets il peut payer des professeurs ou créer une sécurité sociale… Bref pour faire tourner un pays il n’est en aucun cas besoin d’avoir un budget à l’équilibre, il faut éditer le bon nombre de billet en fonction de la richesse. Dans notre exemple, l’état peut décider de payer des ouvriers pour faire des routes, des médecins, des professeurs, de façon à ce que la monnaie totale de l’économie soit 1000 francs. Ces personnes vont pouvoir acheter à manger, donc permettre aux agriculteurs de vendre plus, qui vont donc pouvoir acheter le nouvel outil. Pour faire cela l’état a donc dépensé 900 francs de plus que ce qu’il aramassé. Il ne peut pas être àl’équilibrebudgétaire s’il veut injecter de la monnaie.
Le début de l’entourloupe
En 1973, Georges Pompidou Président de la République demande à Valéry Giscard d’Estaing de pondre une loi obligeant la Banque de France à emprunter aux banques privées tout nouveau franc qu’elle voudrait mettre sur le marché. Il s’agit d’appliquer aux états le même principe que pour le commun des mortels. Quand on veut acheter une maison, on emprunte aux banques et on rembourse avec des intérêts. Avec cette loi si l’état veut imprimer plus de billets et les distribuer en faisant des investissements, il promet de les rembourser avec des intérêts. Comme pour nous les taux d’intérêts sont proposés par les banques. Pour nous, particuliers, à un moment donné de notre vie, on a fini de rembourser nos emprunts et on arrête d’emprunter. Au contraire un état, lui, est considéré comme éternel, et ne sera jamais totalement équipé, il faudra qu’il continue d’investir tant que la richesse augmente. Il va donc continuer à faire des emprunts, qui s’accumulent. La première année, en 1973, il va emprunter, disons sur 5 ans, pour investir. L’année suivante, en 1974, il va être obligé de réemprunter sur 5 ans, non seulement pour investir mais aussi pour rembourser l’emprunt de la première année. Il empruntera donc plus qu’en 1973. Idem pour 1975, 1976, 1977. En 1978, il aura fini de rembourser son premier prêt. Mais il doit quand même emprunter plus que l’année précédente car l’année précédente, il a remboursé quatre prêts et investi, cette année il rembourse encore quatre prêts mais qui portent sur une somme plus importante, puisque cette somme augmente tous les ans. Ainsi, la dette ne fait qu’augmenter, et l’état n’aura jamais fini de rembourser, même si chaque prêt aura bien été remboursé 5 ans plus tard.
Les copains d’abord
Rappelons que Georges Pompidou n’est autre que l’ancien directeur de la banque Rotschild. VGE, interrogé en 2008 sur les raisons de cette loi, appelé péjorativement loi Rotschild, répondit que c’était pour permettre aux banques privées de vendre et de racheter entre elles ces emprunts d’état en essayant de faire du bénéfice : c’est ce qu’on appelle la spéculation. Il est vrai que les banques et leurs créanciers ont pu et continuent de se faire de l’argent grâce à ce système.
Une hausse des prix pas si bien maîtrisée
L’autre justification de cette loi est que cela permettrait d’éviter de trop fortes hausses des prix. En effet si la banque de France émet plus de billets que la richesse n’augmente réellement, les prix montent. Dans notre exemple, si l’état donne 10 francs de plus à chaque agriculteur et au fabricant, alors qu’il n’a a pas eu d’avancée, le vendeur va se dire que l’agriculteur a plus d’argent, il va donc augmenter son prix puisque l’agriculteur sera capable de payer, l’agriculteur va faire le même raisonnement. Il aurait bien sûr été possible de limiter la fabrication de billets autrement, par des lois par exemple. On peut également voir l’inefficacité de cette loi car la France a connu après sa mise en vigueur les plus fortes hausses de prix depuis longtemps.
La propagation de loi
Il faut attendre 1992 pour que par l’article 104 du traité de Maastricht on impose ce principe au pays membres de l’Union. Plus récemment dans le traité de Lisbonne c’est l’article 123 qui stipule que la BCE ne peut pas donner ni même prêter des euros aux états mais qu’il faut toujours passer par une banque privée qui au passage va coller un taux d’intérêt. Ces intérêts qui courent depuis 1973 sont tellement importants que la majorité de ce que l’on doit emprunter sert à les rembourser. Chaque année la paye des français est amputée en partie pour rembourser ces intérêts.
Bref
La propagande actuelle opère avec succès car elle se base sur des principes qui marchent pour des personnes mais pas pour des états. La dette contractée depuis 40 ans n’est pas due au fait que l’état français dépense plus que ce qu’il ne gagne mais pour la plus grande partie aux remboursements des intérêts, intérêts qui enrichissent les banques privées et leurs créanciers sans aucune autre utilité. Deuxièmement on nous répète que l’on n’a pas le choix, or jusqu’en 1972 on n’avait pas besoin des banques privées pour gérer notre monnaie et le pays s’en sortait très bien. Enfin on nous rabâche qu’il faut limiter nos dépenses, soit finir de détruire notre service public ou notre sécurité sociale, pour être à l’équilibre. Un état n’a jamais besoin d’être à l’équilibre puisqu’il faut toujours qu’il mette en circulation plus d’argent au fur et à mesure que la richesse augmente.
Pourquoi est-on en crise?
Avec le système en place il faut toujours emprunter pour payer les anciens prêts. Que se passe-t-il si les banques décident de ne plus prêter aux états? Les prêts en cours ne pourront tout simplement pas être remboursés, les banques qui ont prêté perdraient de l’argent. Il n’y a pas de raison de ne pas pouvoir rembourser puisqu’il suffit que les prêts continuent. Or depuis quelques temps des banques pensent que les autres banques ne voudront plus prêter à certains états, elles pensent qui si elles prêtent, elles ne seront pas remboursées puisque les autres banques ne prêteront plus après elles. Elles arrêtent donc de prêter, et les anciens prêts ne peuvent plus être remboursés.
Les banques au pouvoir
Nous sommes à un point où les banques refusent de prêter à moins que les états limitent leurs dépenses pour se concentrer sur les remboursements qu’ils ont à faire. En clair supprimer la fonction publique, diminuer les retraites, les allocations chômages, les remboursements de soins pour donner aux banques. En échange elles ne proposent aucune contrepartie, pas de taxation, pas de loi de contrôle des marchés.
Allons voir chez les Grecs
La Grèce avec l’aide de la banque Goldman Sachs a falsifié ses comptes de façon à faire de plus gros emprunts que nécessaire. Cela a permis à quelques privilégiés de ne plus payer d’impôts, de mettre de l’argent de côté et de payer des pots de vin. Quand l’état réel de l’économie grecque a été dévoilée, les taux d’emprunts que lui ont proposé les banques se sont envolés à plus de 20%, puis les banques l’ont menacée de refuser de lui accorder de nouveaux emprunts à moins qu’elle ne se plie à leurs obligations : liquider sa fonction publique, brader ses installations publiques et ne plus aider ses citoyens. Le problème c’est qu’en ayant l’impression de faire des économies, ce pays a détruit sa richesse, les gens ne peuvent plus rien acheter, ils perdent tout leur argent et l’état ne peut plus prélever le moindre impôt, il n’y a plus rien à prélever. La Grèce continue de perdre de l’argent, sa dette a explosé de 30% depuis qu’elle a commencé ses mesures d’austérité. Le peuple grec a tout perdu grâce à ce système. Quant à la banque Goldman Sachs, pas d’inquiétude pour eux, ils avaient senti en 2010 que l’information allait tomber, ils ont donc vendu leurs actions grecques en avance, et acheté à la place celles qui allaient rapporter avec la crise se profilant. Ils sont sortis gagnants.
La grande ironie
A n’importe quel moment, la banque centrale européenne aurait pu dire STOP. On arrête ce système, je vais imprimer des euros et les donner aux banques pour effacer les dettes, et après je donnerai aux pays ce qu’il faut en fonction de leur richesse. Elle ne l’a pas fait. Elle préfère voire la Grèce dans sa situation actuelle et garder le système en place. Rappelons que le directeur de la BCE est Mario Draghi ancien vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs, celle à l’origine de la crise grecque.