Une dissidente à Harvard

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Bien que le paradigme émergent consistant à supprimer immédiatement tout ce qui défie les récits mainstream semble être la tendance de l’avenir –avec des algorithmes Internet renforçant éventuellement la censure moderne– certaines voix protestent contre cet attentat à la confiance des Lumières en la raison humaine pour trier les fausses affirmations et avancer vers la vérité des faits.

La présidente de Harvard, Drew Faust.

A la cérémonie de remise des diplômes du 25 mai à l’Université de Harvard à Cambridge, au Massachusetts, la présidente de Harvard, Drew Faust, a prononcé une défense passionnée de la liberté d’expression. Elle a parlé de l’institution et de ses obligations en tant que créatrice et protectrice de la «vérité» et de l’accès à la connaissance par le libre débat et le défi des idées.

«Les universités doivent façonner l’engagement envers cette conception de la vérité comme ne pouvant être simplement revendiquée, mais devant être établie – établie par des arguments raisonnés, des évaluations et même des défis parfois inconfortables qui constituent son fondement.»

Bien que cette idée soit au cœur des Lumières, elle s’est affadie ces dernières années, où diverses forces politiques et médiatiques préfèrent simplement rejeter les preuves et les analyses contraires en stigmatisant les messagers et, chaque fois que cela est possible, en passant sous silence le message. Cette approche est maintenant courante dans les médias majeurs qui regroupent des cas de théories du complot dépourvues de faits et des «fausses nouvelles» délibérées, avec des informations bien documentées et des analyses sérieuses qui jurent avec les conceptions conventionnelles.

Faust a déclaré : «Assurer la liberté d’expression ne consiste pas seulement à permettre la parole. Il s’agit de créer activement une communauté où tout le monde puisse contribuer et s’épanouir, une communauté où l’argument est réintégré, et non pas craint. La liberté d’expression n’est pas seulement la liberté de ne pas être censuré ; c’est la liberté de se joindre activement au débat en tant que participant complet. Il s’agit de créer le contexte dans lequel un véritable débat peut se produire.»

Faust a poursuivi : «Passer des idées sous silence ou se délecter d’une orthodoxie intellectuelle indépendante de tous faits ou preuves, barre la route aux idées nouvelles et meilleures, et empêche le rejet total et argumenté des mauvaises. Au moins depuis le temps de Galilée, on peut voir comment la répression des idées apparemment hérétiques a empêché les sociétés et les nations d’acquérir la connaissance et la compréhension approfondies dont dépend le progrès.

«Beaucoup plus récemment, on peut voir ici à Harvard comment notre inattention au pouvoir et à l’attrait des voix conservatrices a laissé une grande partie de notre communauté stupéfiée – aveuglée par le résultat des élections de l’automne dernier. Nous devons veiller à ce que les universités ne deviennent pas des bulles isolées des préoccupations et des discours de la société qui les entoure.»

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